Cette bibliographie critique prend le relais de la bibliographie préparée par Lori Saint-Martin (Lectures contemporaines de Gabrielle Roy, Boréal, 1998), qui recensait les publications savantes sur l'oeuvre de Gabrielle Roy parues jusqu'en 1997. Nous reproduisons également les notices parus dans le livre de Lori Saint-Martin, que nous remercions d'avoir accepté de collaborer à ce projet. La reproduction des références commentées parues dans son livre de 1997 s'ajoute au relevé que nous proposons ici des travaux parus depuis 1998.

Gabrielle Roy

Atwood, Margaret. 2016. « Gabrielle Roy ». In Bâtisseurs d'Amérique. Des Canadiens français qui ont fait l'histoire, sous la dir. de Kay, Jonathan et André Pratte, p. 28-58. Coll. « Bâtisseurs d'Amérique. Des Canadiens français qui ont fait l'histoire ». Montréal : La Presse.

Gabrielle Roy en revue

Saint-Martin, Lori. 2011. Gabrielle Roy en revue. Québec / Montréal : Presses de l'Université du Québec, coll. "De vives voix" / Revue Voix et Images, 220 p.

La lettre au service du roman

Gabrielle Roy a entretenu, tout au long de sa vie, une correspondance abondante avec son mari, ses amis, sa famille, des collègues et des lecteurs. Sophie Marcotte montre dans cet article que la lettre pour Roy occupe une fonction particulière : l’écriture épistolière meuble les entre-deux, c’est-à-dire les moments où la romancière se plaint de ne pouvoir travailler sur son œuvre. Si la lettre lui permet de se dévoiler, de se mettre en scène et parfois de tenir un registre de ses activités quotidiennes, elle est surtout au service du roman.

L’espace de l’écriture chez Gabrielle Roy

Virginie Doucet s’interroge sur les espaces concrets (c’est-à-dire les lieux réels) qui ont permis à Gabrielle Roy d’écrire. Elle analyse les différents « refuges » de la romancière, ceux qui, primordiaux dans le processus de création, sont en rapport avec son propre espace intérieur. Ces lieux sont Uphsire, primordial puisqu’elle y rencontre les Perfect; Rawdon, où elle rencontre les Tinkler; Port-Daniel, où elle retrouve les Makenzie et la maison de Petite-Rivière-Saint-François où elle rencontre Berthe Simard, qui s'avère être une nouvelle figure d’amie, de mère et de femme à tout faire.

L’atelier de Gabrielle Roy

Ricard, François. 2010. « L’atelier de Gabrielle Roy ». L'Atelier du roman, no 62, p. 19-33.

Gabrielle Roy est souvent étudiée dans « un petit contexte », c’est-à-dire dans une perspective féminine, féministe, régionale, « post-coloniale », etc. Dans cet article, François Ricard rappelle « l’universalité », ou du moins le désir d’universalité, de Roy et s’attache à montrer que l’œuvre royenne doit être située dans le « contexte universel de l’art du roman ».

La solitude vertigineuse de Sam Lee Wong

Belisle, Matthieu. 2010. « La solitude vertigineuse de Sam Lee Wong ». L'Atelier du roman, no 62, p. 96-102.

Certains personnages du XXe siècle accusent ce que Matthieu Belisle considère comme un « déficit ontologique », c’est-à-dire qu’ils ont de la difficulté à « être quelqu’un à qui quelque chose arrive ». Alexandre Chenevert, dans le roman éponyme, fait partie de ces personnages puisque c'est un homme maigre, inquiet, qui absorbe la parole des autres comme celle des médias sans y opposer de résistance : il fait pâle figure même en comparaison aux autres personnages du roman. Alexandre soulève ainsi la question « En quoi suis-je digne d’intérêt ? »

Sillons : hommage à Gabrielle Roy

Gaboury Diallo, Lise. 2009. Sillons : hommage à Gabrielle Roy. Saint-Boniface : Éditions du Blé, 285 p.

Ce livre est un hommage « littéraire » à Gabrielle Roy. Il contient des écrits de divers écrivaines et écrivains ayant séjourné pendant une partie ou durant la totalité de leur vie au Manitoba. Pour Lise Gaboury-Diallo, initiatrice du projet, la seule contrainte pour chaque artiste contribuant à cet hommage, était de proposer des textes ayant un lien avec la vie ou l’oeuvre de Roy. Les genres explorés sont donc variés : la nouvelle, la poésie, l’essai, le journal intime, etc.

Gabrielle Roy et l'art du roman

Ce volume réunit vingt textes écrits à l’occasion du colloque qui s’est tenu à l’Université McGill en octobre 2009 pour marquer le centenaire de la naissance de Gabrielle Roy. Divers chercheurs, critiques ou simples lecteurs se sont penchés sur l’ouverture de nouvelles pistes de lecture, d’interprétation et de recherche sur l’œuvre de la romancière manitobaine. Plus précisément, cet ouvrage met en lumière la poétique romanesque de Roy, sa « conscience du roman », c’est à dire sa manière de concevoir et de pratiquer le roman.

La poésie de Gabrielle Roy

Dumont, François. 2009. La poésie de Gabrielle Roy. Gabrielle Roy et l'Art du roman. .

François Dumont explore les dimensions poétiques de l’écriture royenne. Il prend pour point de départ la perspective de Gabrielle Roy, qui met à l’épreuve la poésie par la fiction. Dumont s’interroge sur la possibilité de distinguer un certain lyrisme dans la poétique royenne, une poétique dont la dimension philosophique est importante. Pour Dumont, l’œuvre de Gabrielle Roy, qui démontre une intégration de la poésie dans le roman, possède une architecture qui met en avant l’image par rapport à la narration, ce qui la rapprocherait davantage du poétique que du romanesque.

Le roman d’Elsa

Rizzante, Massimo. 2009. Le roman d’Elsa. Gabrielle Roy et l'Art du roman.

Ce chapitre est divisé en sept courtes parties visant à retracer l’histoire d’Elsa en montrant de quelle manière elle est constamment à la frontière entre le temps suspendu de ses promenades et le temps épuisant de ses marches au bord de la rivière. Tiraillée entre le temps du progrès et celui des gens de son village, ainsi qu’entre différentes réalités, Elsa est en effet à la frontière entre deux mondes, celui des Blancs et celui des Esquimaux.
[par Annick Lavogiez]

Between Languages and Cultures: Colonial and Postcolonial Readings of Gabrielle Roy

Si Gabrielle Roy est l’une des romancières les plus connues de la littérature québécoise, elle a pourtant passé les trente premières années de sa vie à étudier, à vivre et à travailler en anglais. Le bilinguisme a donc toujours fait partie intégrante de sa vie et il a nécessairement marqué son travail d’écrivain.

Colette et Gabrielle Roy: Deux pionnières de l'écriture féminine

Ce mémoire évoque les similitudes entre Colette et Gabrielle Roy, deux écrivaines de même langue qu’une différence de pays, de culture et de génération sépare. Malgré cela, ces deux écrivaines ont été attirées et sont venues à l’écriture de la même façon, amorçant ainsi les traits distinctifs de l'écriture féminine. À partir des apports de l’autobiographie et de la biographie, Jacqueline Le Vaillant Byrne procède à une étude esthétique et sociale des œuvres, du point de vue de la littérature moderne.

De Rita Hayworth à « l'être en détresse » : Le rôle de la photographie dans la construction de la figure de Gabrielle Roy

Ce mémoire vise à montrer et à définir les rôles de la photographie d’écrivain dans la construction d'une figure d'auteur du champ littéraire québécois. Après avoir examiné l’évolution du statut de l’auteur en regard de la représentation physique de l’écrivain, et donc la présence de la photographique sur les livres, Marie-Eve Riel s’intéresse aux modalités de la représentation physique contemporaine de l'auteur, depuis l'écrivain immortalisé dans un univers de représentations connues à la photographie qui prépare ou confirme la lecture d'une œuvre.

Pour la création d’une communauté virtuelle autour de l’œuvre de Gabrielle Roy 

Marcotte, Sophie. 2007. « Pour la création d’une communauté virtuelle autour de l’œuvre de Gabrielle Roy  ». In Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, sous la dir. de Martel, Jacinthe, p. 155-168. Coll. « Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine ». Québec : Nota bene.

Sophie Marcotte expose sa volonté de créer une communauté virtuelle autour de l’œuvre de Gabrielle Roy, et particulièrement autour de ses inédits qui, souvent inachevés, se prêtent difficilement à une édition traditionnelle. Tout d’abord, elle définit la communauté virtuelle comme une communauté rassemblée autour d’un thème unificateur et repose sur une démarche participative de la part de chacun de ses membres.

Zwischen Emanzipation und Selbstentfremdung: Lektüre als konfliktives Moment im narrativen Werk Gabrielle Roys

Angelica Rieger s’interroge sur le potentiel conflictuel de l’éducation et de la lecture, synonymes d’émancipation et d’aliénation, dans l’œuvre autobiographique et romanesque de Gabrielle Roy. Pour Rieger, la plupart des personnages de Roy sont confrontés à ce potentiel conflictuel : l’initiation à la lecture et à la culture à travers l’éducation déclenche pour certains personnages une évolution qui les précipite dans une situation difficile et inévitablement conflictuelle.

La figure de Gabrielle Roy chez Jacques Poulin et Michel Tremblay

Dans cet article, Jean Morency cherche à cerner la fortune de l’œuvre littéraire de Gabrielle Roy au Québec, à travers la saisie des modes particuliers de transformation et de transposition de l’œuvre royenne chez Jacques Poulin et Michel Tremblay. S'inspirant notamment du texte de Paul Socken intitulé « Jacques Poulin : héritier spirituel de Gabrielle Roy », publié en 1995, Morency étudie l’usage de l’intertexte royen et de la figure de Roy elle-même dans l’œuvre de Poulin. Puis, il met en perspective l’impact que les écrits royens ont pu avoir chez Tremblay.

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