Pour Tatiana Arcand, la marginalité ressentie par Gabrielle Roy durant toute sa vie explique la grande compassion qu’elle éprouve pour les êtres « dépossédés », ces êtres vivant en marge de la société par leur incapacité de communiquer mais aussi de concilier leurs cultures de naissance et d’adoption. Cette compassion donne lieu, entre autres, à une vision complexe de la figure du marginal, à laquelle s’attarde particulièrement Arcand. Elle observe dans cette étude les portraits de Martha et Stépan Yaramko, protagonistes de la nouvelle « Un jardin au bout du monde ».