Cette bibliographie critique prend le relais de la bibliographie préparée par Lori Saint-Martin (Lectures contemporaines de Gabrielle Roy, Boréal, 1998), qui recensait les publications savantes sur l'oeuvre de Gabrielle Roy parues jusqu'en 1997. Nous reproduisons également les notices parus dans le livre de Lori Saint-Martin, que nous remercions d'avoir accepté de collaborer à ce projet. La reproduction des références commentées parues dans son livre de 1997 s'ajoute au relevé que nous proposons ici des travaux parus depuis 1998.

Les métaphores de l'écrivain et de l'écriture chez Gabrielle Roy

Julie Janine Marie Legal cherche dans ce mémoire à revisiter le rôle de l’écriture et de l’écrivain dans l’œuvre de Gabrielle Roy, c’est-à-dire à aller plus loin que la traditionnelle vision des chercheurs qui montrent que la conception de l’art et de l’artiste de l’écrivain se limite à la division de Gabrielle Roy entre son besoin de solidarité et son besoin de solitude. Sans nier le fait que l’artiste souffre de cette aliénation, Legal rappelle qu’il est inconcevable qu’un artiste puisse être solidaire des hommes autrement que par le biais de l’art.

Gabrielle Roy inédite. Suivi de « La maison rose près du bac », nouvelle inédite de Gabrielle Roy

Le Groupe de recherche sur Gabrielle Roy, mis sur pied à l’Université McGill, a entrepris le projet d’étudier la totalité des écrits inédits, « quasi-inédits », correspondance et autres manuscrits qu'a laissés la romancière. Cet ouvrage rassemble une série d’études menées par André Brochu, Jane Everett, Martine Fisher, Dominique Fortier, Sébastien Hamel, Gilles Marcotte, Sophie Marcotte, Ginette Michaud, Sophie Montreuil, Annie Pronovost, François Ricard, Christine Robinson, Yannick Roy et Lori Saint-Martin.

C'est une étrange profession que nous avons choisie, Gabrielle, ou plutôt qui nous a choisies : la correspondance avec Margaret Laurence

Fisher, Martine. 2000. « C'est une étrange profession que nous avons choisie, Gabrielle, ou plutôt qui nous a choisies : la correspondance avec Margaret Laurence ». In Gabrielle Roy inédite, suivi de La maison rose près du bac, nouvelle inédite de Gabrielle Roy, sous la dir. de Ricard, François et Jane Everett, p. 131-144. Coll. « Gabrielle Roy inédite, suivi de La maison rose près du bac, nouvelle inédite de Gabrielle Roy ». Québec : Nota bene.

La correspondance de Gabrielle Roy et Margaret Laurence, rédigée en anglais par ces deux écrivaines, comprend un ensemble de 32 lettres dont la question de la création et du parcours personnel de la femme artiste est le sujet central. Elle s’étend sur une période de sept ans, soit de février 1976 à janvier 1983, et cela à une cadence de plus en plus espacée témoignant du manque de temps de ces professionnelles de la plume.

De l'élitisme à la célébration. La femme-artiste dans l'oeuvre de Gabrielle Roy

Saint-Martin, Lori. 2000. « De l'élitisme à la célébration. La femme-artiste dans l'oeuvre de Gabrielle Roy ». In Trajectoires au féminin dans la littérature québécoise (1960-1990), sous la dir. de Joubert, Lucie, p. 213-233. Coll. « Trajectoires au féminin dans la littérature québécoise (1960-1990) ». Québec : Nota bene.

Toute l’œuvre de Gabrielle Roy met en scène des jeunes femmes ambitieuses qui refusent le destin féminin traditionnel et rend compte, de manière exemplaire, du trajet de la femme-artiste, tiraillée entre la soif d’universalité et son expérience de femme. Le caractère exemplaire de la démarche de l’écrivaine réside dans sa vision lucide des angoisses de la femme-artiste et dans son portrait de l’artiste en mère. Gabrielle Roy fait de la réflexion féministe moderne une tâche essentielle et cela la conduit à repenser la répartition symbolique des rôles hommes et femmes.

Les soeurs ennemies, Gabrielle et Adèle Roy

Éloignées l’une de l’autre par ce qui les rapproche – à savoir la guerre du bien et du mal, du réel et de la fiction, du don et de l’égoïsme –, les deux sœurs ennemies que sont Gabrielle et Adèle Roy partagent une passion malheureuse dont l’enjeu est davantage moral qu’esthétique. Cette étude des relations orageuses entre les deux sœurs s’effectue en trois temps. D’abord, par l’examen de la perspective d’Adèle, marquée par un profond désir d’autojustification et d’autoencensement et des sentiments puissants de désillusion, d’envie et de profonde injustice face à la réussite de sa sœur.

Les Chemins secrets de Gabrielle Roy

Toussaint, Ismène. 1999. Les Chemins secrets de Gabrielle Roy. Montréal : Alain Stanké, 289 p.

Ismène Toussaint a regroupé dans cet ouvrage 41 témoignages de gens ayant entouré Gabrielle Roy au Manitoba, entre Saint-Boniface, Cardinal et Somerset. Toussaint a rencontré des membres de la famille de l’auteur, des camarades de classe, des collègues de travail, d'anciens élèves ainsi que des amis afin d’explorer les souvenirs qu’a laissés la romancière dans l’esprit des habitants de sa terre natale.

Gabrielle Roy : Cohérence du parcours littéraire et espace autobiographique

La trajectoire de l’écrivaine revendique un fort investissement subjectif et mémoriel au niveau du mode narratif dont le passage d’une écriture à teneur objective à un style plus personnalisé et lyrique serait moins dramatique qu'il ne pouvait le laisser croire. Voilà ce que tente d'éclaircir Cécilia Wiktorowicz, en vertu d’un traitement synthétique de l’œuvre qui permet de circonscrire l’émergence du discours autobiographique et de rendre compte de son incidence sur la totalité de la production.

Bonheur d'occasion au pluriel. Lectures et approches critiques

Beaudet, Marie-Andrée. 1999. Bonheur d'occasion au pluriel. Lectures et approches critiques. Québec : Nota Bene, coll. "Séminaires", 263 p.

Cet ouvrage, divisé en sept chapitres et un texte de présentation, revisite Bonheur d’occasion à travers ce que Marie-Andrée Beaudet appelle un «carrousel critique», c’est-à-dire des principes méthodologiques de différentes approches critiques contemporaines. Issu d’un séminaire ayant eu lieu en 1996, ce collectif a pour but d’offrir une relecture variée, nouvelle et complexe de Bonheur d’occasion.

Un territoire halluciné. « La Vallée Houdou » de Gabrielle Roy

À travers une anecdote qui a peut-être bercé son enfance, Gabrielle Roy livre en quelques pages le secret de sa poétique dans une nouvelle entièrement consacrée aux Doukhobors, "La vallée Houdou". Ancrée dans le réel, elle met en scène la douleur conflictuelle de toute migration où le rêve souvent déçoit et où le pays natal devient le nouvel objet du désir. Ce réel, c’est celui d’une secte née en Russie au milieu du XVIIIe siècle et qui, en 1898, avec l’aide de Tolstoï et des Quakers, permet à huit mille Doukhobors d’émigrer au sud de la Saskatchewan puisqu’ils font l’objet de persécutions.

Une littérature en devenir. La réécriture textuelle et le dynamisme du champ littéraire. Les écrivaines québécoises au Canada anglais

Cet article analyse la réécriture de la littérature québécoise par le Canada anglais. Le champ de production textuelle, que couvrent la traduction et la critique journalistique et universitaire, fonctionne comme un second système, affirme Barbara Godard, d’où découlent une représentation de la littérature québécoise et une image du Québec pour le Canada anglais.

Adrienne Choquette, Gabrielle Roy et Monique Bosco. Des fragments d’ironie romantique

Joubert, Lucie. 1998. « Adrienne Choquette, Gabrielle Roy et Monique Bosco. Des fragments d’ironie romantique ». In Le Carquois de velours. L’ironie au féminin dans la littérature québécoise, 1960-1980, p. 191-195. Coll. « Le Carquois de velours. L’ironie au féminin dans la littérature québécoise, 1960-1980 ». Montréal : Éditions de l'Hexagone.

Lucie Joubert s'intéresse à un nouveau type d’ironie au féminin qui teinte l’écriture d’Adrienne Choquette et de Monique Bosco. Celle de Gabrielle Roy est en fait très rarement lue sous l’angle de l’ironie. Joubert s’intéresse à l’ironie romantique, propre à ces écrivaines, qui tend à atténuer l’importance de la relation du lecteur avec le texte et privilégie le regard de la narratrice sur ce qui s’élabore.

Voix/voies de femme : Gabrielle Roy et le problème de l'autorité discursive

Saint-Martin, Lori. 1998. « Voix/voies de femme : Gabrielle Roy et le problème de l'autorité discursive ». In Féminisme et forme littéraire. Lectures au féminin de l'œuvre de Gabrielle Roy, sous la dir. de Saint-Martin, Lori, p. 71-97. Coll. « Féminisme et forme littéraire. Lectures au féminin de l'œuvre de Gabrielle Roy », vol. 3. Montréal : Université du Québec à Montréal.

Cette analyse examine l’épineuse question de l’autorité à la fois sociale et discursive présente du début à la fin de l’œuvre de Gabrielle Roy. Malgré le passage progressif de la voix auctorielle à la voix personnelle, l’intérêt pour les femmes et le féminin, pour le réel des femmes et pour la déconstruction des rôles sociaux et symboliques hommes-femmes demeure une constante.

Portrait des marginaux dans Un Jardin au bout du monde de Gabrielle Roy

Arcand, Tatiana. 1997. « Portrait des marginaux dans Un Jardin au bout du monde de Gabrielle Roy ». In 17-10-1996. (Winnipeg, 1997), p. 209-220. Presses universitaires de Saint-Boniface.

Pour Tatiana Arcand, la marginalité ressentie par Gabrielle Roy durant toute sa vie explique la grande compassion qu’elle éprouve pour les êtres « dépossédés », ces êtres vivant en marge de la société par leur incapacité de communiquer mais aussi de concilier leurs cultures de naissance et d’adoption. Cette compassion donne lieu, entre autres, à une vision complexe de la figure du marginal, à laquelle s’attarde particulièrement Arcand. Elle observe dans cette étude les portraits de Martha et Stépan Yaramko, protagonistes de la nouvelle « Un jardin au bout du monde ».

Un biographe et son personnage. Entretien avec François Ricard, à l'occasion de son livre : de Gabrielle Roy. Une vie.

Cet article résulte d’un entretien entre Lakis Proguidis et François Ricard. Proguidis y interroge Ricard sur sa relation avec Gabrielle Roy, son « personnage », une relation que Proguidis considère comme « un rapport profond et durable. Un lien au-delà et de l’« amour pour l’œuvre » et de la passion de tout connaître sur un auteur. »

Gabrielle Roy: fragile lumière, immortel éclat

Roy-Cyr, Yolande. 1995. Gabrielle Roy: fragile lumière, immortel éclat. Colloque international «Gabrielle Roy».

Évocation de Gabrielle Roy par l’une de ses nièces.
[source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]

Gabrielle Roy

Meadwell, Kenneth W. 1993. « Gabrielle Roy ». In Magill’s Survey of World Literature, sous la dir. de Magill, Frank N, p. 1656-1664. Coll. « Magill’s Survey of World Literature ». New York : Marshall Cavendish Corp.

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