TitreAlexandre Chenevert: récit pluricodique
Type de publicationChapitre de livre
Année de publication1995
Auteur·e·sSchonberger, VL
ÉditeurRomney, C, Dansereau, E
Titre du livrePortes de communications. Études discursives et stylistiques de l’œuvre de Gabrielle Roy
VilleSainte-Foy
ÉditeurPresses de l'Université Laval
Pages83-102
Texte complet

Sommet de l’œuvre de Gabrielle Roy, Alexandre Chenevert remet en question le code narratif de ce «roman miroir» que fut Bonheur d’occasion, donnant à voir sa propre émergence textuelle. Le récit de la vie d’Alexandre que trace le Dr Hudon constitue une mise en abyme du roman tout entier, dont il dévoile le processus d’énonciation. Dans la narration se côtoient deux discours, dont l’un parodie souvent l’autre, ce qui problématise le déchiffrement du texte. En faisant largement appel à une intertextualité ironique, Gabrielle Roy explore «les frontières du récit» (p. 95). Le but de l’auteure ici est non pas seulement de faire voir la réalité, mais de la faire voir autrement et de s’interroger sur la manière même dont la réalité peut être contemplée et dépeinte. Ainsi, le roman «est à la fois signe d’une histoire tragique et résistance à cette histoire, un acte de protestation contre le “terrorisme” du code monosémique et coercitif de tout langage autoritaire» (p. 99), «forme non contrainte, subversive, polyphonique, épiphanique» (p. 100). (Voir aussi Babby 1982.) [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]