Américanité et quête identitaire dans La montagne secrète de Gabrielle Roy : une représentation renouvelée de l’imaginaire continental
Titre | Américanité et quête identitaire dans La montagne secrète de Gabrielle Roy : une représentation renouvelée de l’imaginaire continental |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 2011 |
Auteur·e·s | Doyon, N |
Revue | @nalyses |
Journal Date | 03/2011 |
URL | http://www.revue-analyses.org/index.php?id=1788 |
Texte complet | Dans les récits du Nord et du Grand Nord canadiens de Gabrielle Roy (La Petite poule d’eau, La montagne secrète, La rivière sans repos, Un jardin au bout du monde), qui sont traversés par des figures du nomadismes et des mythes liés à l’expérience américaine, l’espace géographique est source d’apprentissage, de prise de conscience, de transformation. L’exil est susceptible de devenir l’occasion d’une réappropriation de soi pour certains personnages : en effet, ces récits ayant pour cadre l’espace nordique canadien témoignent d’une réinterprétation du rapport symbolique au territoire sur le monde individuel. À partir de ces constatations, Nova Doyon concentre son analyse sur La montagne secrète et choisit de montrer que le voyage au sein de l’étendue sauvage boréale apparaît comme le motif fondamental de la quête de Pierre Cadorai. C’est en effet dans les espaces du Grand Nord qu’il trouve l’inspiration créatrice, alors symbolisée par une montagne de l’Ungava. L’espace géographique du roman n’est donc pas un décor pour la narration mais sert à illustrer la démarche du créateur dont le rôle pourrait bien être de « réenchanter » le monde. C’est en projetant une part de lui-même dans les images de la nature que Pierre transforme, par le biais du geste créateur, l’espace nordique en un lieu symbolique auquel les autres pourront à leur tour s’identifier. [par Annick Lavogiez] |