TitreAspects de la mémoire dans La Détresse et l’Enchantement de Gabrielle Roy
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1992
Auteur·e·sPHI, Y
RevueCahiers franco-canadiens de l’Ouest
Volume4
Numéro2
Pages275-289
URLhttp://www.cusb.ca/cusb/cahiersfco/v4n2textes/42Phi.pdf
Texte complet

Analyse du rôle de la mémoire collective et individuelle dans ce retour aux origines qu’est l’autobiographie. La structure linéaire du temps se voit subvertie par le jeu de la mémoire, qui fait appel à un temps intérieur et donne à l’écriture son ampleur caractéristique. Affluent alors les souvenirs involontaires proustiens et les souvenirs en chassé-croisé, un souvenir en appelant un autre, si bien qu’apparaît un parallèle «entre les voyages spatiaux et les voyages mémoriels» (p. 280). Le rapport entre l’autobiographe et son jeune Moi est marqué par la distanciation, alors que, en ce qui a trait à la volonté de créer, il y a, entre les deux, identification. La mémoire sert à consoler, en lui rappelant des souvenirs heureux, un être cher qui se meurt. De même, rédiger l’autobiographie fait affluer les souvenirs (de plus en plus idéalisés à l’approche de la mort) et prépare l’auteure à disparaître à son tour. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]