Bonheur d'occasion, le réalisme, la ville
Titre | Bonheur d'occasion, le réalisme, la ville |
Type de publication | Chapitre de livre |
Année de publication | 1997 |
Auteur·e·s | Marcotte, G |
Titre du livre | Écrire à Montréal |
Ville | Montréal |
Éditeur | Boréal |
Pages | 127-13(?) |
Titre de la collection | Papiers collés |
Texte complet | Dans ce texte, Gilles Marcotte définit et explore la notion de réalisme par rapport à Bonheur d’Occasion, la critique s’étant longtemps interrogée sur l’aspect réaliste de ce texte. Il s’attarde principalement sur les travaux de Georg Lukacs, et sa définition du «grand réalisme». Pour Lukacs, le romancier doit adhérer à son époque tout en éclairant le présent et en lui donnant une dimension épique : le réalisme est donc la nécessité d’un engagement total (de la part de l’écrivain mais aussi dans son œuvre). Cet aspect est prioritairement repris par Marcotte qui l’applique au roman de Gabrielle Roy. Pour Marcotte, le réalisme de Bonheur d’Occasion, qui permet à la romancière de représenter son époque «de transition», est produit par les personnages «sur l’axe de la transition, de la transformation, du progrès». Marcotte étudie ainsi comment et dans quelle mesure Jean Lévesque, Rose-Anna Lacasse, Emmanuel Létourneau et Florentine Lacasse sont associés au projet de transition, et sont ou non des types au sens de Lukacs. Si Florentine est le seul personnage qui porte en elle ce que Marcotte appelle le mouvement et la transition, elle reste pourtant un personnage «maigre», de petite taille, ce qui est notamment dû, pour Marcotte, au contexte du Montréal canadien-français des années 1940. [par Annick Lavogiez] |