TitreCe que parler veut dire
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1995
Auteur·e·sThéoret, F
RevueVoix et Images
Volume20
Numéro3
Pages684-691
URLhttp://www.erudit.org/revue/vi/1995/v20/n3/201196ar.pdf
Texte complet

La Détresse et l’Enchantement est le livre de l’«apprentissage de la subjectivité qui exige de ne pas céder aux enracinements» (p. 684). La marche, liée au vagabondage, annonce le voyage synonyme de rupture avec le conformisme du milieu franco-manitobain, mais surtout avec la misère des siens. Puisque la solidarité familiale ne joue que dans les moments de malheur, la décision de partir, de s’offrir «un luxe inégalitaire, privilège d’une seule» (p. 688), est insupportable pour l’entourage. Ainsi, bien que le voyage finisse par conduire à l’écriture (même si, dans le livre même, l’incertitude à ce sujet est maintenue), la rupture est «de l’ordre de l’impensable pour une femme piégée par sa naissance dans une famille pauvre qui réclame son soutien» (p. 688-689). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]