De Deschambault à Altamont : de la rue à la route
Titre | De Deschambault à Altamont : de la rue à la route |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 2006 |
Auteur·e·s | Renée, L |
Revue | Cahiers franco-canadiens de l'Ouest |
Volume | 18 |
Numéro | 1 |
Pages | 19-30 |
URL | http://www.erudit.org/revue/cfco/2006/v18/n1/018869ar.pdf |
Texte complet | En 1955, Gabrielle Roy écrit Rue Deschambault, récit autobiographique d’un très grand réalisme, retraçant sa jeunesse à Saint-Boniface. Elle reprend la même matière en 1966 avec La Route d’Altamont, un recueil en quatre parties beaucoup plus poétique et philosophique. La source de ce changement se situe pour Louise Renée dans la déception amoureuse vécue par Roy à cette même période, alors qu’elle découvre l’homosexualité de Marcel Carbotte, son mari. Incapable de partager sa souffrance dans sa correspondance, Roy aurait ainsi inscrit en filigrane le deuil de l’amour dans La Route d’Altamont, où chaque nouvelle évoque la perte. Pour Renée, l’opposition entre rue et route témoigne de l’aiguisement du regard de Roy grâce au deuil amoureux et n’est donc pas une simple opposition binaire. C’est en effet le deuil amoureux, éclairant d’un nouveau jour la perte de la mère et de la jeunesse, qui imprègne La Route d’Altamont et transforme la rue en route. [par Annick Lavogiez] |