TitreDe grand-mère en petite fille ou la relativité du féminisme chez Gabrielle Roy et Mariama Bâ
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference1995
Auteur·e·sNnadi, J
Conference NameColloque international «Gabrielle Roy»
Pagination653-666
Conference Start Date27/09/1995
ÉditeurWinnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996
Conference LocationCollège universitaire de Saint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

L’absence du père et du grand-père dans certains récits de La Route d’Altamont illustre une volonté de substituer à l’ordre patriarcal une généalogie, voire une «trinité» féminine mystique (grand-mère, mère, fille); Éveline renvoie aussi à Ève, la première mère. À la fin de De quoi t’ennuies-tu, Éveline?, «Bobonne», l’arrière-grand-mère, apparaît seule, réunie à toute sa descendance, pour signaler le triomphe définitif de la généalogie féminine. Cette femme forte incarne à la fois un féminisme audacieux et «un humanisme sans frontières» (p. 662). Chez Roy comme chez Mariama Bâ, la maternité est source de contraintes, mais elle permet aussi la réalisation de soi, et c’est par les mères et les grands-mères que transite le féminisme. Il y a donc convergence des féminismes de l’Occident et du tiers monde. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]