TitreDe la nature à la culture ou d’un sexe à l’autre — La Petite Poule d’Eau de Gabrielle Roy
Type de publicationChapitre de livre
Année de publication1998
Auteur·e·sLamarre, S
ÉditeurDUMAIS, M
Titre du livreStrophe, antistrophe et épode
VilleMontréal
ÉditeurUniversité du Québec à Montréal
Pages27-35
Titre de la collectionLes Cahiers du CEDEL
Texte complet

Le cliché qui associe la femme à la nature et l’homme à la culture sous-tend que la production littéraire française dominante appartient depuis le XVIIe siècle aux hommes. Certains écrivains, comme Gabrielle Roy, chercheront à abolir la dichotomie qui place à un pôle la femme, la procréation et la nature, et à l’autre, l’homme, la création et la culture. Cet article propose d’étudier les conditions dans lesquelles peut s’effectuer le passage à la culture, pour la femme, dans le roman de Gabrielle Roy La Petite Poule d’Eau. Des considérations seront portées à la figure de l’écrit et à la thématisation de l’éducation et de la religion comme des métaphores de la littérature. Nous verrons que le sujet féminin n'arrive à s’inscrire dans la culture qu’au prix d’une profonde rupture, ou encore d'un changement du genre sexuel. Gabrielle Roy crée un personnage de mère, Luzina, tout à fait exceptionnel dans la littérature québécoise de l’époque, et cela en donnant à son personnage féminin la possibilité de concilier sa fonction maternelle avec les voyages et la créativité.
[Julie Hétu]