TitreDe l’idéologie au mythe: la nature chez Gabrielle Roy
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1989
Auteur·e·sSirois, A
RevueVoix et Images
Volume14
Numéro3
Pages380-386
URLhttp://www.erudit.org/revue/vi/1989/v14/n3/200791ar.pdf
Texte complet

Dès Bonheur d’occasion, Gabrielle Roy rompt avec l’idée de la nature présentée dans la littérature québécoise jusque-là. En effet, la nature cesse chez elle d’être rattachée à l’idéologie agriculturaliste et à la possession du sol, emblème de la nation; elle rappelle désormais «un temps primordial, celui de l’Éden» (p. 382), si bien qu’elle atteint pour la première fois dans notre littérature une portée universelle. La recherche du bonheur que symbolise le paradis perdu prend souvent la forme d’une quête initiatique, notamment dans La Détresse et l’Enchantement, où les haltes dans la nature constituent des moments de révélation. Le rapport à la nature, qui commande ici un langage mythique, se trouve à la source même de l’écriture royenne. Sont à signaler aussi les parallèles avec l’idée jungienne du héros voyageur à la recherche de la lumière de la conscience. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]