TitreÉtudes littéraires. Germaine Guèvremont, Réjean Ducharme, Gabrielle Roy
Type de publicationChapitre de livre
Année de publication1989
Auteur·e·sRoy, P-É
VilleMontréal
ÉditeurMéridien, coll. "Littérature"
Pages49-87
Texte complet

Malgré les apparences, la religion est très présente dans Bonheur d’occasion, notamment dans la description de Saint-Henri, où l’église joue un rôle central, signe de la foi tenace des habitants du quartier qui ont su «au milieu de leur dénuement […] donner à leur vie une qualité d’humanité» (p. 82). Si Florentine vit coupée du monde, c’est faute d’attention au domaine spirituel; sa relation avec Jean, trop axée sur le paraître, tourne court pour la même raison. Enfin, ses insatisfactions ont pour cause une inquiétude religieuse inavouée. Rose-Anna, par contre, est le prototype de l’être pauvre, démuni, qui retire, de ses rapports avec le divin, sécurité, confiance et joie. Emmanuel, lui, s’engage pour des motifs liés à la religion, donc par désir de faire le bien. Ainsi, sont valorisées dans le roman les «grandes données traditionnelles de la foi chrétienne» (p. 76), qui seule peut garantir le salut. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]