Faire de sa vie un livre: l’autobiographie de Gabrielle Roy

Commentaires sur l’écriture de Gabrielle Roy, à partir de La Détresse et l’Enchantement. «Écrivain vraiment nord-américain» (p. 94) en raison de son amour des nouveaux territoires, «écrivain autodidacte» (p. 95) n’ayant subi aucune influence littéraire, Gabrielle Roy n’éprouve pas le sentiment d’appartenir à un peuple; seule la famille, le clan, constitue à ses yeux un groupe humain cohérent, et tous ses personnages «appartiennent au même univers culturel et social que l’auteur» (p. 96). Sa conception du temps comme «la distance qui nous sépare de nous-mêmes» (p. 97), distance qu’il faut abolir au moyen de ponts jetés entre passé et présent, découle peut-être de son statut de benjamine de la famille. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]