TitreFigurations spatiales de l’altérité chez Antonio D’Alfonso, Gabrielle Roy et Jacques Ferron
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1994
Auteur·e·sL'Hérault, P
RevueChez les trois auteurs étudiés, l’espace est perçu comme «un lieu d’échanges de mémoires plurielles et fracturées» (p. 46) où l’on voit apparaître de façon insistante l’altérité et l’étrangeté. En ce qui concerne Gabrielle Roy, l’errance problématise la q
Volume22
Numéro1
Pages45-52
Texte complet

Chez les trois auteurs étudiés, l’espace est perçu comme «un lieu d’échanges de mémoires plurielles et fracturées» (p. 46) où l’on voit apparaître de façon insistante l’altérité et l’étrangeté. En ce qui concerne Gabrielle Roy, l’errance problématise la question identitaire, car il a fallu à l’auteure un double déplacement physique et linguistique (départ du Manitoba, séjour en Angleterre) pour découvrir sa vocation; son parcours d’artiste s’inscrit donc sous le signe de l’errance. Gabrielle Roy crée un espace pluriel, lieu de coexistence de mémoires et d’identités multiples. Bonheur d’occasion fait échapper l’espace urbain «à la clôture du même» (p. 48) et annonce l’écriture migrante. Quant à l’autobiographie, «peu de textes de la littérature québécoise canonique intériorisent à ce point la figure de l’autre, jusqu’à se laisser glisser en elle» (p. 48). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]