Fonction gestuelle: Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy

Il importe, dans Bonheur d’occasion, d’étudier les gestes (le «gestus» englobe toute émission de signe qui n’implique pas la voix, dont les odeurs) pour voir ce qu’ils recèlent de désirs. On peut ainsi dresser le tableau des gestes échangés entre Jean et Florentine, axés d’abord sur la poursuite par celui-là de celle-ci qui recule, puis sur le mouvement inverse. Souvent, seuls les gestes éclairent des paroles ambiguës. C’est en fait la dynamique gestuelle entre les deux personnages qui détermine la direction narrative du roman, signe de sa profonde cohérence interne. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]