Formations discursives pour l’hétéro- gène dans La Rivière sans repos et Un jardin au bout du monde
Titre | Formations discursives pour l’hétéro- gène dans La Rivière sans repos et Un jardin au bout du monde |
Type de publication | Chapitre de livre |
Année de publication | 1995 |
Auteur·e·s | Dansereau, E |
Éditeur | Romney, C, Dansereau, E |
Titre du livre | Portes de communications. Études discursives et stylistiques de l’œuvre de Gabrielle Roy |
Ville | Sainte-Foy |
Éditeur | Presses de l’Université Laval |
Pages | 119-136 |
Texte complet | Afin de traduire la diversité culturelle, Gabrielle Roy a cherché une forme discursive éclatée, qui échappe à la voix totalisante du narrateur. Divers procédés, dont la présence de différents niveaux d’énonciation, la modification du rapport entre locuteur et allocutaire, les déictiques spatiaux et temporels qui introduisent une rupture dans l’énonciation, le mélange de perspectives et de voix, les glissements dans la perception, dédoublent, sur le plan du discours, la thématique de l’altérité, la rencontre de positions divergentes. Construits selon des paradigmes oppositionnels, les récits royens ne déprécient jamais un terme par rapport à l’autre; les oppositions servent plutôt à «rehausser la complexité de l’expérience humaine et la puissance du désir» (p. 120). L’expérience dite marginale se trouve au centre des récits, alors que l’idéologie dominante est refoulée dans les marges. Se trouve ainsi soulignée la présence de «l’hétérogène dans le discours» (p. 135). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |