Gabrielle Roy : écriture et réparation
Titre | Gabrielle Roy : écriture et réparation |
Type de publication | Chapitre de livre |
Année de publication | 1999 |
Auteur·e·s | Saint-Martin, L |
Titre du livre | Le Nom de la mère. Maternité et textualité dans l’écriture des femmes québécoises |
Ville | Québec |
Éditeur | Nota Bene |
Texte complet | Le rapport mère-fille est à la base des structures narratives du cycle autobiographique de Gabrielle Roy. Il en détermine également la syntaxe et les formes textuelles. Le propos explicite, l’art du récit et les figures du texte s’inspirent de la mère et retournent vers elle dans une écriture que Lori Saint-Martin qualifie de matricentrique. Trois recueils de nouvelles ou de récits dits autobiographiques et qui s’articulent autour du couple mère-fille seront retenus, Rue Deschambault (1955), La Route d’Altamont (1966) et De quoi t’ennuies-tu, Éveline (1984) ainsi qu’une autobiographie, proprement dite, La Détresse et l’Enchantement (1984). Dans l’ensemble de ces textes, la présence de la mère, la présence de l’écriture et l’équivalence qui s’établit entre les deux rendent compte de l’inscription du «je» féminin et de ses redoublements maternels. L’écrivaine sera la première au Québec à interroger l’expérience de la fille sans passer sous silence le point de vue de la mère, lui donnant du même coup une voix propre. Lori Saint-Martin souligne la forme particulière des textes royens en décrivant cette rencontre comme celle parfaite entre une géologie au féminin et une stylistique au féminin. |