TitreGabrielle Roy et Gérard Bessette: quand l’écriture rencontre la mémoire
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1984
Auteur·e·sWhitfield, A
RevueVoix et Images
Volume9
Numéro3
Pages129-141
URLhttp://www.erudit.org/revue/vi/1984/v9/n3/200484ar.pdf
Texte complet

Ces enfants de ma vie et Le Semestre traitent longuement du rapport entre l’écriture et la mémoire. La présence de la narratrice royenne est relativement discrète; cependant, au moment de la plus grande intensité émotive, la nouvelle sur Médéric, elle se manifeste davantage, en raison de l’insistance soit sur la fusion avec son ancien Moi, soit sur l’autonomie des deux instances. Tous les textes mettent en scène l’harmonie retrouvée après une rupture initiale, harmonie liée à une présence maternelle, si bien que le texte vise «une réparation de l’objet blessé et perdu: la mère» (p. 137). La mémoire sert ici à la réactualisation du passé, tandis que, dans Le Semestre, elle aide le Moi actuel à mieux se connaître. C’est peut-être le fait que l’acte créateur est lié chez Gabrielle Roy à un mécanisme de défense et chez Gérard Bessette à une «réparation du sujet menant à une véritable sublimation» (p. 140) qui explique que celui-ci a su se renouveler tandis qu’on constate, chez Gabrielle Roy, un certain essoufflement. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]