TitreGabrielle Roy et son œuvre: personnages en quête d’une identité
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference1995
Auteur·e·sBaril, P
Conference NameColloque international «Gabrielle Roy»
Pagination411-424
ÉditeurPresses universitaires de Saint-Boniface
Conference LocationSaint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

Le statut précaire des Franco-Manitobains se reflète dans la plupart des œuvres royennes. Par exemple, Luzina maugrée mais se soumet lorsque le gouvernement fédéral traduit en anglais le nom qu’elle a donné à leur petite école locale; en cela, elle est «à l’image de plusieurs autres personnages de Gabrielle Roy, sinon de la romancière elle-même» (p. 414). Le déchirement entre la fidélité à son héritage et le besoin d’apprendre l’anglais apparaît également dans l’autobiographie; le moment critique est celui où Gabrielle Roy arrive au Winnipeg Normal Institute, établissement de langue anglaise. Elle comprend, «à l’instar de plusieurs de ses concitoyens […], qu’il faut lutter sans arrêt» (p. 418) pour préserver sa langue. Par ailleurs, son intérêt pour les immigrants s’explique par le fait qu’elle partage avec eux le sort des minorités linguistiques marginalisées. Malgré son ambivalence à l’égard de sa province natale, Gabrielle Roy demeure «Manitobaine jusqu’à la moelle des os» (p. 424). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]