Gabrielle Roy: les figures du temps
Titre | Gabrielle Roy: les figures du temps |
Type de publication | Chapitre de livre |
Année de publication | 1992 |
Auteur·e·s | Bourbonnais, N |
Éditeur | Gallays, F, Simard, S, Vigneault, R |
Titre du livre | Le Roman contemporain au Québec (1960-1985) |
Ville | Montréal |
Éditeur | Fides |
Pages | 411-426 |
Titre de la collection | coll. «Archives des lettres canadiennes», t. VIII |
Texte complet | La quête du temps, liée de près à la réflexion sur le sens de l’entreprise scripturale, constitue la préoccupation centrale des derniers écrits de Gabrielle Roy. L’écart entre le «je» narrant et le «je» narré, ainsi que le recours à un présent immuable, permettent d’englober et de réunir toutes les époques, dans la quête d’un temps mythique. Le retour vers le passé s’accompagne d’un retour sur soi, donc d’une quête identitaire, d’où la fascination des morts et des absences. S’inscrivent dans les récits de nombreux procédés liés à la représentation du temps: éternels recommencements, réflexions qui élargissent le temps linéaire du récit, souvenirs qui font du texte un seul champ temporel. La «petite phrase chuchotée» du lac Winnipeg rappelle la «petite phrase» de la sonate de Vinteuil, et, comme chez Proust encore, cette phrase abolit la distance entre passé et présent. Mais «il s’agit moins toutefois pour Gabrielle Roy de retrouver le temps perdu que de remonter à l’origine pour redécouvrir la source de tout désir» (p. 420). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |