Gabrielle Roy: ses racines et son imaginaire
Titre | Gabrielle Roy: ses racines et son imaginaire |
Type de publication | Conference Proceedings |
Year of Conference | 1995 |
Auteur·e·s | Costantino, V |
Conference Name | Colloque international «Gabrielle Roy» |
Pagination | 381-394 |
Conference Start Date | 27/09/1995 |
Éditeur | Winnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996 |
Conference Location | Collège universitaire de Saint-Boniface |
Éditeur | Fauchon, A |
Texte complet | En interrogeant le paysage «comme méditation symbolique qui structure le rapport de l’individu au réel» (p. 382), on se rend compte que, dans La Détresse et l’Enchantement, Roy se montre fascinée autant par les lieux sauvages que par la ville. Ses paysages sont vivants, ils se transforment constamment et s’adressent aux cinq sens, les dimensions visuelles, sonores et olfactives étant particulièrement à l’honneur. Presque tous sont fortement investis d’émotivité. L’étude de la territorialité (la correspondance entre la romancière, le système culturel et le monde où elle vit) montre que, dès le départ, elle se considère comme une étrangère dans son pays, malgré son appartenance à Saint-Boniface. Le mouvement de ses déplacements, notamment celui de son long séjour en Europe suivi de son retour au Canada, correspond à un processus «territorialisation-déterritorialisation-reterritorialisation» (p. 390). Montréal lui apparaîtra comme la synthèse de Saint-Boniface et de Winnipeg, «où ses racines françaises et ses aspirations anglaises pourront vivre sans se heurter» (p. 391), mais «c’est dans ces paysages manitobains qu’elle s’est le mieux enracinée» (p. 392). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |