Géographie urbaine et « géographie émotionnelle » dans Bonheur d’occasion
Titre | Géographie urbaine et « géographie émotionnelle » dans Bonheur d’occasion |
Type de publication | Chapitre de livre |
Année de publication | 1995 |
Auteur·e·s | Gann, A |
Éditeur | Romney, C, Dansereau, E |
Titre du livre | Portes de communications. Études discursives et stylistiques de l’œuvre de Gabrielle Roy |
Ville | Sainte-Foy |
Éditeur | Presses de l’Université Laval |
Pages | 157-173 |
Texte complet | L’étude des sentiments et des réflexions des personnages en rapport avec l’espace (gestes, mouvements, position) révèle de très fréquentes oppositions entre désir profond et gestes extérieurs, ainsi qu’entre désir de rapprochement et désir de fuite. Le couple Jean-Florentine est marqué par une absence de communication liée à la nature antithétique des désirs, alors que l’harmonie du début de la visite de Rose-Anna au Quinze-Cents disparaît au profit de l’ambivalence. La relation Florentine-Emmanuel obéit à un mouvement vertical: la descente vers le Saint-Laurent puis la remontée vers la ville correspondent à une tentative d’obtenir la demande en mariage et à la décision de s’unir. S’y ajoute un mouvement horizontal, fait d’une alternance de gestes d’approche et d’éloignement, le tout se soldant par l’harmonie. L’influence du cinéma — mise en abyme des géographies urbaine et affective — sur les dialogues amoureux rappelle que l’aspect intimiste du roman dépasse les limites du roman social. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |