Identité et altérité dans l’œuvre de Gabrielle Roy
Titre | Identité et altérité dans l’œuvre de Gabrielle Roy |
Type de publication | Conference Proceedings |
Year of Conference | 1995 |
Auteur·e·s | RESCH, Y |
Conference Name | Colloque international «Gabrielle Roy» |
Pagination | 395-410 |
Conference Start Date | 27/09/1995 |
Éditeur | Winnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996 |
Conference Location | Collège universitaire de Saint-Boniface |
Éditeur | Fauchon, A |
Texte complet | C’est à travers le rapport à l’autre et au groupe social que le sentiment de l’identité, chez Gabrielle Roy, se laisse le mieux appréhender. Son ouverture sur l’extérieur, son sentiment d’altérité, qu’on voit dès l’incipit de son autobiographie, la démarquent assez jeune de la collectivité franco-manitobaine; elle est moderne également par son intérêt pour les étrangers. Par ailleurs, son identité s’établit en grande partie grâce à l’identification à la mère (et, dans une moindre mesure, au père). L’enracinement dans la lignée parentale lui permet, au fond, de justifier son départ en l’attribuant au désir de venger les siens. Si, dans son œuvre, les étrangers et les nomades sont liés à des valeurs positives comme la liberté et l’aventure, c’est en raison du goût familial pour les voyages et pour l’errance, qui a fait que «l’autre, l’immigrant ou simplement l’inconnu, a été moins perçu comme source de menace que proche de l’image que Gabrielle Roy avait d’elle-même» (p. 409). C’est ainsi que Gabrielle Roy s’est libérée du discours nationaliste, fondé sur l’homogénéité raciale et sur l’exclusion de l’étranger, pour rechercher la solidarité et la fraternité. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |