Type de référence bibliographique: 
Titre« Je t'embrasse de tout mon cœur » : Le pacte épistolaire dans la correspondance de Gabrielle Roy 
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference2004
Auteur·e·sSaiz-Cerreda, MP
Conference NameColloque du Centre de recherches sur l'analyse des discours, constructions et réalités
Pagination291-298
Conference Start Date24/11/2004
ÉditeurParis, l'Harmattan
Conference LocationUniversité́ de Bretagne-sud, Lorient
ÉditeurCol, N
ISBN978-2-296-03114-2
Texte complet

Maria Pilar Saiz-Cerreda explore le côté intimiste de la correspondance de Gabrielle Roy avec Marcel Carbotte, son mari, et Bernadette, sa sœur religieuse. Elle s’interroge sur le pourquoi de la fréquence, de la constance et de la régularité de l’écriture épistolaire royenne et montre dans quelle mesure Roy considérait sa correspondance comme une « manifestation de soi » qui évoluerait avec le temps. Said-Cerreda s’attarde notamment sur la notion de pacte épistolaire de manière générale puis telle qu’elle est mise en pratique par Roy dans ces correspondances. Entre Carbotte et Roy, la lettre, seul moyen de rapprochement entre les jeunes mariés séparés, agit tout d’abord comme un espace du quotidien. Alors que le temps passe, la passion s’effrite entre les époux et le pacte épistolaire est de moins en moins respecté : les réponses de Carbotte se font rares et les lettres de Roy ressemblent dès lors de plus en plus à un journal intime. Avec Bernadette, le pacte épistolaire est lié à la mort de la mère : les lettres permettent entre autres à Roy de surmonter un certain état dépressif. Lorsque Bernadette tombe malade, Roy écrit encore plus régulièrement des lettres porteuses d’amour et de vie. La correspondance rapproche donc les deux femmes et devient une sorte de « bouclier protecteur » contre la maladie et la séparation. [par Annick Lavogiez]