Titre« La généreuse disparité humaine » dans l’œuvre de Gabrielle Roy, de Bonheur d’occasion à La Détresse et l’Enchantement
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1986
Auteur·e·sShek, B-Z
RevueÉtudes canadiennes/Canadian Studies
Volume21
Numéro1
Pages235-244
Texte complet

Gabrielle Roy s’est éveillée tôt à la présence des immigrants dans son pays. Dans Bonheur d’occasion, on sent une grande sympathie pour les victimes du nazisme. La Petite Poule d’Eau met en scène non pas des caricatures, mais des personnages véridiques; le «méchant» du roman est le marchand canadien-français, Bessette, plutôt que l’étranger. Dans Alexandre Chenevert et Rue Deschambault, se côtoient une attitude positive envers les nouveaux venus et une mentalité empreinte de préjugés. Dans Un jardin au bout du monde et Ces enfants de ma vie, les immigrants sont liés à la beauté et à l’amour. Sans oublier l’ouverture au monde, l’autobiographie évoque la survie problématique de la langue et de la culture canadiennes-françaises. Bref, Gabrielle Roy a été le premier auteur québécois à dépasser la méfiance face à l’étranger, qu’elle voit avant tout comme un être humain, un semblable. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]