La langue populaire dans Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy
Titre | La langue populaire dans Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 1987 |
Auteur·e·s | Stéphan, A |
Revue | Présence francophone |
Numéro | 31 |
Pages | 99-111 |
Texte complet | Bonheur d’occasion marque une étape importante dans l’entrée du parler populaire québécois dans la littérature. L’usage de la langue parlée apparaît ici comme «l’affirmation consciente d’un état de fait, dépourvue tout autant de culpabilité que de triomphalisme» (p. 103); Gabrielle Roy est donc à cet égard un écrivain avant- gardiste. Entre le français standard de l’instance narrative et la langue parlée québécoise utilisée dans les dialogues, on trouve un niveau intermédiaire, celui des passages en style indirect libre où se confondent les propos du narrateur et ceux du personnage, ce qui explique peut-être le manque d’authenticité souvent reproché aux personnages de Jean et d’Emmanuel. L’utilisation du parler populaire correspond à la fois à un souci de réalisme, à une volonté de satire sociale (surtout dans le monologue d’Alphonse), à un désir de situer les personnages dans une hiérarchie sociale et à une tentative d’inscription romanesque de la poésie de la langue parlée. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |