La montagne chez Gabrielle Roy
Titre | La montagne chez Gabrielle Roy |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 1991 |
Auteur·e·s | Viselli, SA |
Revue | Études canadiennes/Canadian Studies |
Numéro | 31 |
Pages | 97-106 |
Texte complet | Étudiée dans une optique mythocritique, la montagne, chez Gabrielle Roy, est un symbole polyvalent, ambigu. Dans Bonheur d’occasion, elle connote à la fois l’amour et la haine, la vie et la mort, la guerre et la paix, tout en attirant l’attention sur la douloureuse condition humaine. Jean Lévesque, à la fois Icare et Prométhée, et Pierre Cadorai, assimilé à Pygmalion, ont face à elle les mêmes angoisses existentielles. Séduisante dans La Montagne secrète, elle devient «une métonymie de la création artistique et l’aboutissement logique de la recherche du beau, de l’absolu» (p. 101). Sa forme triangulaire rappelle le divin, «un moyen d’entrer en rapport avec le sacré, un retour à un principe fondateur» (p. 106), et renvoie à la trinité grand-mère-Éveline-Christine. Dans La Route d’Altamont, la montagne, de mystique qu’elle était, acquiert une portée plus philosophique, évoquant la stabilité, l’accomplissement et les origines familiales; liée à la quête identitaire et à la vie, elle suscite chez Christine un sentiment d’angoisse. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |