La relation mère-fille dans La Route d’Altamont
Titre | La relation mère-fille dans La Route d’Altamont |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 1990 |
Auteur·e·s | Harvey, CJ |
Revue | Revue canadienne des langues vivantes/Canadian Modern Language Review |
Volume | 46 |
Numéro | 2 |
Pages | 304-311 |
Texte complet | La relation mère-fille de La Route d’Altamont relève du paradoxe, car l’identité de la fille transite à la fois par l’attachement à la mère et par la rupture d’avec elle. Si Éveline et la grand-mère ont été asservies à leur famille, elles ont conservé une résistance, un amour du voyage et un désir d’affirmation qu’elles transmettront à Christine, si bien que, «sous un angle féministe, il semblerait que la solidarité féminine porte en elle-même la séparation en germe» (p. 310). En effet, Christine choisira la «montagne secrète» de la création artistique au détriment de la «montagne de barda» qui a occupé la grand-mère toute sa vie et l’a empêchée de devenir créatrice. Dans la dernière nouvelle du recueil, le caractère ambivalent de la relation mère-fille se révèle pleinement: autant les filles de l’œuvre (Éveline et Christine) ont inté- riorisé la figure maternelle, autant le versant social, conformiste du rôle mater- nel met en péril l’identification mère-fille. Les oppositions binaires qui marquent toute l’œuvre viennent peut-être d’une opposition entre la mère et le père, «le jour et la nuit». [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |