TitreLa rivière et la montagne de Pierre Cadorai; l'érablière de Rose-Anna : l'écriture d'un désir indicible
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1999
Auteur·e·sAndron, M-P
RevueÉtudes Canadiennes
Pages43-61
Texte complet

Chez Gabrielle Roy, les images de la nature sont des métaphores du désir amoureux qui s’inscrivent dans une écriture désincarnée et détournée de la «matière sexuelle». L’écriture du désir est pourtant bien présente et se révèle, tel un palimpseste, lorsque l’on dépasse la première écriture, souligne Marie-Pierre Andron. Dans un dicible considéré de bon usage, la nature se transforme en amour et en pulsion érotique. L’érablière de Rose-Anna, dans Bonheur d’occasion, la rivière puis la montagne de Pierre Cadorai, dans La montagne secrète ne sont que quelques exemples de cet indicible propre à l’imaginaire royen. L’apparente innocence, auquel le principe de sublimation employé par la romancière donne lieu, structure cet univers qui alterne entre pudeur et impudeur. La nature devient, dès lors, comme agissante.

[par J. Hétu]