La Saga d’Éveline de Gabrielle Roy ou l’inachèvement d’une œuvre
Titre | La Saga d’Éveline de Gabrielle Roy ou l’inachèvement d’une œuvre |
Type de publication | Conference Proceedings |
Year of Conference | 1995 |
Auteur·e·s | Robinson, C |
Conference Name | Colloque international «Gabrielle Roy» |
Pagination | 287-296 |
Conference Start Date | 27/09/1995 |
Éditeur | Winnipeg, Presses universitaires de Saint- Boniface, 1996 |
Conference Location | Collège universitaire de Saint-Boniface |
Éditeur | Fauchon, A |
Texte complet | Malgré le temps que Gabrielle Roy y a consacré et l’importance qu’elle y attachait, La Saga d’Éveline est restée inachevée. Il existe plusieurs états du texte. Une première version à la troisième personne, de facture réaliste, décrit la colonisation de l’Ouest et un triangle amoureux formé d’Éveline, personnage inspiré de la mère de Roy, et de ses deux prétendants. Par la suite, Gabrielle Roy mélange dans une même version nouvelles liées et texte romanesque; le triangle amoureux disparaît au profit de l’histoire d’Éveline, et une partie du texte est racontée à la première personne. Enfin, elle revient à la forme romanesque et se concentre sur la migration vers l’Ouest et le portrait d’Éveline. L’inachèvement s’explique par des raisons d’ordre esthétique, dont l’inaptitude à produire un roman historique, mais peut-être surtout par l’autocensure. Ont peut-être joué la peur de publier, dans les années 1940 ou 1950, un roman qui critiquait ouvertement le sort des femmes, ainsi que le désir de fuir la littérature «engagée» et la réticence à livrer une image négative du couple parental. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |