L’appel et le défi des grands espaces dans La Montagne secrète de Gabrielle Roy
Titre | L’appel et le défi des grands espaces dans La Montagne secrète de Gabrielle Roy |
Type de publication | Conference Proceedings |
Year of Conference | 1990 |
Auteur·e·s | Kapetanovich, M |
Conference Name | À la mesure du pays, 10e colloque du Centre d’études franco- canadiennes de l’Ouest |
Pagination | 165-179 |
Conference Start Date | 12/10/1990 |
Éditeur | Saskatoon, Unité de recherche pour les études canadiennes-françaises (St. Thomas More College), University of Saskatchewan, 1991 |
Conference Location | St. Thomas More College |
Éditeur | Quenneville, J-G |
Texte complet | Comme l’ensemble de l’œuvre royenne, La Montagne secrète participe d’une conscience de l’absurde camusien. Pierre est un Sisyphe malheureux sans mission sociale ni sentiment de solidarité humaine. L’ampleur des privations que consent Pierre, le caractère sacrificiel de sa quête artistique ainsi que sa hantise de la culpabilité lient l’œuvre royenne au «dieu caché» janséniste. Ainsi, «le chemin vers la montagne secrète est un calvaire paradoxal» (p. 168), car plus l’art est sacralisé, plus le créateur est voué à l’échec: l’œuvre n’est belle qu’à l’instant où elle se perd à tout jamais. Dans son «ambition sans mesure» (p. 170), dans son rejet des liens humains, Pierre est sans doute un avatar de l’auteure, mais aussi son «bouc émissaire» (p. 174). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |