L’atelier de Gabrielle Roy

Gabrielle Roy est souvent étudiée dans « un petit contexte », c’est-à-dire dans une perspective féminine, féministe, régionale, « post-coloniale », etc. Dans cet article, François Ricard rappelle « l’universalité », ou du moins le désir d’universalité, de Roy et s’attache à montrer que l’œuvre royenne doit être située dans le « contexte universel de l’art du roman ». Si pour lui chacune des lectures du « petit contexte » royen sont importantes et nécessaires, elles ne doivent pourtant pas effacer le fait que l’essentiel de ce qu’a laissé Roy se situe dans sa pratique singulière de l’art du roman. Habitant le « pays du roman », Roy a effet une culture littéraire essentiellement romanesque et tout ce qu’elle a écrit se situe dans cette même sphère. Ricard s’attarde ainsi notamment aux « romans composites » de l’auteure manitobaine, et à sa constante oscillation entre ce type de romans et les romans plus « traditionnels ». [par Annick Lavogiez]