TitreLe bilinguisme et l’utopie de l’« entre-deux » : La Petite Poule d’Eau ou la littérature interlinguistique 
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference2003
Auteur·e·sSanada, K
Conference NameL’Ouest. Directions, dimensions et destinations
Pagination571-586
Conference Start Date15/10/2003
ÉditeurWinnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 2005
Conference LocationCollège universitaire de Saint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

Keiko Sanada étudie dans cet article les rapports entre Gabrielle Roy et le bilinguisme, d'abord de manière générale, puis dans La Petite Poule d’Eau. Dans un premier temps, elle rappelle les rapports de Roy à l’anglais et au français au cours de sa vie et évoque l’«entre-deux» linguistique dans lequel s’est longtemps située la romancière, c’est-à-dire son oscillation entre les deux langues mais aussi entre les deux cultures rattachées à ces langues. Puis, Sanada explore l’utopie de l’«entre-deux » présente dans La Petite Poule d’Eau. Elle analyse ainsi l’école comme un mirage, une illusion entre la nature et la civilisation, Mademoiselle Côté douée en français et Miss O’Rorke dont la langue est l’anglais. Sanada s’intéresse par la suite à la présence du père Joseph-Marie, personnage qui parle une dizaine de langues et qui représente une figure de médiateur puisqu’il tente d’apaiser les oppositions et de résoudre les conflits présents dans sa paroisse. Sanada conclut sa réflexion sur l’idée de l’« entre-deux » comme un motif littéraire récurrent, une notion relevant du dépaysement linguistique et culturel de Roy. [par Annick Lavogiez]