TitreLe discours du Juif au Québec en 1948: Jean Le Moyne, Gabrielle Roy
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1992
Auteur·e·sSimon, S
RevueQuébec Studies
Numéro15
Pages77-86
Texte complet

Dans Alexandre Chenevert, le Juif est un personnage symbolique important, «gardien de passage» (p. 81) entre le monde des idées et des événements internationaux, connoté positivement, et le monde du quotidien; sa représentation est empreinte de contradictions. Si Alexandre éprouve de la sympathie envers les Juifs de Palestine, ceux de Montréal incarnent une étrangeté plus inquiétante. En même temps qu’il associe les Juifs à la manipulation de l’information, Alexandre s’identifie à leur condition de réfugiés. Ainsi, Gabrielle Roy «nous décrit la modernité comme un réseau complexe et insistant de communications qui redéfinit les contours de la conscience individuelle» (p. 81); elle se demande «en vertu de quels espaces l’on devient l’étranger d’un autre» (p. 84), ce qui rend son texte extrêmement actuel. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]