TitreLe Saint-Laurent dans Bonheur d’occasion
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference1995
Auteur·e·sChadbourne, R
Conference NameColloque international «Gabrielle Roy»
Pagination69-80
Conference Start Date27/09/1995
ÉditeurWinnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996
Conference LocationCollège universitaire de Saint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

Omniprésente dans l’œuvre de Gabrielle Roy, l’eau (lacs, rivières, océan) semble plus effacée dans Bonheur d’occasion. Le roman évoque en effet les filatures et les entrepôts qui coupent Saint-Henri du fleuve et renforcent le sentiment d’emprisonnement que ressentent les habitants. Mais l’eau, comme la voie ferrée, appelle aussi Florentine, Azarius et Jean à l’évasion. Pour Florentine, le canal Lachine est associé également à des souvenirs d’enfant heureuse et à la découverte des privilèges dont bénéficient les hommes. Emmanuel, lui, profite de ses moments d’errance près de l’eau pour méditer sur le sort du quartier et du monde. La scène de la «dompe» de la pointe Saint-Charles est une parodie de l’utopie du paradis perdu. La promenade le long du fleuve que font Emmanuel et Florentine évoque un refuge, une invitation à la communication et un avenir incertain. Enfin, le Saint-Laurent des personnages du roman est «un fleuve d’occasion qui correspond mieux qu’aucun autre au caractère occasionnel de leurs petits bonheurs» (p. 78). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]