TitreLe schème organisateur chez Gabrielle Roy
Type de publicationArticle de revue
Année de publication1989
Auteur·e·sBrochu, A
RevueVoix et Images
Volume14
Numéro3
Pages414-422
URLhttp://www.erudit.org/revue/vi/1989/v14/n3/200795ar.pdf
Texte complet

Il s’agit ici de savoir si le schème organisateur mis au jour dans La Montagne secrète (voir aussi Brochu 1984) fournit un modèle récurrent. L’analyse est reprise à partir d’«Un vagabond frappe à notre porte» (nouvelle parue dans Un jardin au bout du monde) et d’Alexandre Chenevert. Le premier temps de ce schéma (la recherche longue et répétitive d’une matière précieuse) correspond aux interminables récits du vagabond et au travail monotone du caissier; le deuxième (un moment de doute profond à l’égard de soi et de Dieu) a à voir avec le délire au cours duquel le vagabond révèle son imposture et avec la douleur profonde qu’inspire à Alexandre sa vie aliénante; enfin, le troisième (la découverte de l’œuvre d’art) est lié au moment où l’identité du conteur est reconnue et acceptée par la mère dans «Un vagabond frappe à notre porte» de même qu’à l’illumination et à la fraternité que vit Alexandre au seuil de la mort. On peut également relire le trajet narratif de Florentine Lacasse à la lumière de ce schème: Emmanuel succédant à Jean, c’est le réalisme après l’enfer de la passion, le repos après l’agitation. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]