TitreLe voyage au bout de la mémoire: la tapisserie textuelle de La Route d’Altamont
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference1995
Auteur·e·sKasper, LR
Conference NameColloque international «Gabrielle Roy»
Pagination257-270
Conference Start Date27/09/1995
ÉditeurWinnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996
Conference LocationCollège universitaire de Saint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

La Route d’Altamont est «une tapisserie textuelle à travers laquelle le souvenir tisse la trame du deuil et du désir» (p. 257). Ce sont justement le deuil et le désir, plutôt que la volonté, qui font affluer les souvenirs et transforment le regard qu’on porte sur les choses. Plus précisément, le livre est marqué de bout en bout par le travail du deuil, qui permet à l’auteure de «libérer en elle les puissances créatrices de son désir» (p. 263). Comme la mère et la grand-mère sont d’authentiques créatrices, la fille s’inscrit tout naturellement dans une lignée de femmes artistes. (Voir aussi Saint-Martin 1990.) On rejoint les êtres perdus, non pas dans le temps, mais dans l’espace de la création; la mémoire, en revalorisant l’héritage féminin, nourrit l’activité artistique. (Voir aussi Harvey 1993.) [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]