L'écriture d' « Alexandre Chenevert » : ironie et idylle
Titre | L'écriture d' « Alexandre Chenevert » : ironie et idylle |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 2000 |
Auteur·e·s | Roy, Y |
Revue | Voix et images |
Volume | 25 |
Pages | 349-374 |
Journal Date | Hiver |
URL | http://www.erudit.org/revue/vi/2000/v25/n2/201485ar.pdf |
Texte complet | À partir de cinq nouvelles couvrant la période de "gestation" qui mène au roman Alexandre Chenevert et dont certaines sont demeurées inédites, il est possible d’étudier la genèse et l’aboutissement du personnage éponyme de ce roman. Cette étude nous montre comment Gabrielle Roy céda tour à tour à deux tendances : condamner le personnage ou témoigner à son endroit une profonde compassion. Le personnage d’Alexandre Chenevert, ni coupable, ni victime, agira comme l’héritier de ces deux tendances; l’épisode de son séjour au Lac vert sera décrit comme la naissance de l’idylle, telle une troisième voie entre condamnation et compassion. Toutefois, au moment précis où on croira à la puissance de son bonheur, il se brisera, dévoilant la fragilité de son idylle. L’échec d’Alexandre Chenevert signifie que l’idylle n’a aucune chance de survie dans l’univers réaliste du roman. Malgré le fait qu’il fut le troisième roman publié de Gabrielle Roy, il se situe davantage au deuxième rang, entre Bonheur d’occasion et La Petite Poule d’eau, par son caractère mi-réaliste et mi-idyllique. |