L'édition électronique des manuscrits de Gabrielle Roy : le cas du Temps qui m'a manqué 

Dans cet article, Sophie Marcotte propose une réflexion sur la problématique de la lecture du texte électronique qu’elle avait précédemment abordé lors du colloque Multimédia, Internet et Etudes françaises en 2001. Elle s’attarde sur le cas précis de l’édition électronique des manuscrits de Gabrielle Roy et montre entre autres la nécessité pour les chercheurs d’utiliser les ressources offertes par les nouvelles technologies avec prudence et discernement. Tout d’abord, elle présente et commente le projet d’édition électronique entrepris en 2002 par l’équipe de recherche G2R2 (Groupe de recherche sur Gabrielle Roy). Par la suite, elle décrit les trois états manuscrits successifs du Temps qui m’a manqué tout en mettant en valeur l’importance pour les chercheurs de pouvoir avoir accès à chaque version du texte, de façon à comprendre précisément le processus d’écriture. Marcotte rappelle par ailleurs les dimensions éthique et esthétique du projet d’édition électronique des inédits. Elle conclut sur l’importance de ne pas anticiper les analyses possibles du texte lors de l’édition électronique, ainsi que sur la volonté plus générale du G2R2 de favoriser l’émergence des études génétiques. [par Annick Lavogiez]