TitreL’enfermement et le bref chez Gabrielle Roy, Anne Hébert et Adrienne Choquette
Type de publicationChapitre de livre
Année de publication1997
Auteur·e·sHuffman, S
ÉditeurLord, M, Carpentier, A
Titre du livreLa Nouvelle québécoise au xxe siècle, de la tradition à l’innovation
VilleQuébec
ÉditeurNuit blanche
Pages73-90
Texte complet

Le bref, dans la nouvelle, semble produire une atmosphère fermée. Dans «La voix des étangs», nouvelle de Rue Deschambault, on peut parler d’un enfermement scripturaire. Les espaces intérieur (le grenier) et extérieur (le marais des grenouilles) s’opposent et amènent la narratrice à échapper à l’enfermement sans pour autant quitter l’espace de la mémoire (celui du grenier). Ensuite, survient un «absorbement», un regard intérieur qui révèle à la narratrice sa double subjectivité d’actrice et d’observatrice et, du coup, sa vocation d’écrivain. Se produit enfin un «desserrement» qui permet à la jeune écrivaine de se diriger vers l’avenir tandis que la narratrice plus âgée part à la recherche de son passé. «Ainsi, l’espace clos du grenier équivaut au “site primitif” de l’écriture et à un dispositif scripturaire des plus dynamiques» (p. 86). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]