Titre« Les deux nègres » de Gabrielle Roy : une vision apocalyptique de l’avenir ? 
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference2003
Auteur·e·sNnadi, J
Conference NameL’Ouest. Directions, dimensions et destinations
Pagination531-549
Conference Start Date15/10/2003
ÉditeurWinnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 2005
Conference LocationCollège universitaire de Saint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

Le récit « Les deux nègres » de Rue Deschambault de Gabrielle Roy n’a pas suscité de nombreuses critiques, alors qu’il s’inscrit dans la longue liste des récits royens mettant en scène les minorités ethniques. « Les deux nègres » contient plusieurs oppositions binaires étudiées par Joseph Nnadi : les blancs versus les noirs, le français versus l’anglais, la famille Guilbert versus celle de la narratrice. Après avoir observé ces oppositions notamment à travers le personnage de Madame Guilbert, Nnadi s’interroge sur la vision de l’enfance qui ressort de ce récit, une vision loin d’être paradisiaque et édénique comme l’a souvent montré la critique. Pour Nnadi, le fait que la nouvelle se finisse au moment même où le bonheur devient accessible, où, grâce à la musique, les hommes et les femmes, les blancs et les noirs se rejoignent, prouve à quel point Roy est une « romancière de l’antithèse », c’est-à-dire de la détresse comme de l’espoir. Nnadi conclut sur la vision prophétique de Roy de l’avenir du monde franco-manitobain, et son esthétique littéraire spiritualiste et optimiste, deux aspects nettement visibles dans « Les deux nègres ». [par Annick Lavogiez]