Les mots du corps dans Alexandre Chenevert ou l’envers de la communication avortée
Titre | Les mots du corps dans Alexandre Chenevert ou l’envers de la communication avortée |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 1996 |
Auteur·e·s | Tanguay, C |
Revue | Cahiers franco-canadiens de l’Ouest |
Volume | 8 |
Numéro | 2 |
Pages | 149-170 |
URL | http://www.cusb.ca/cusb/cahiersfco/v8n2textes/82Tanguay.pdf |
Texte complet | La communication non verbale occupe, dans Alexandre Chenevert, une très grande place. Alexandre, conscient de cet aspect de la communication, se montre doué autant pour l’encodage que pour le décodage. Au début du premier chapitre, à la banque, l’instance narrative privilégie Alexandre en privant du discours direct les clients qui le contestent et en reléguant à l’arrière-plan leurs actes de communication corporelle; le caissier est donc beaucoup moins victime et davantage maître de la situation que ne l’a affirmé la critique (voir Boucher 1988a). Par la suite, à la cafétéria, il perd une partie de ses moyens linguistiques et gestuels; enfin, dans la rencontre avec le directeur de la banque, celui-ci maîtrise entièrement la situation en contrôlant ses propres gestes ainsi que ceux d’Alexandre et en s’accaparant la parole. Dans la mesure où Alexandre maîtrise son propre langage corporel, il arrive à sortir de l’aliénation dont il souffre, causée en grande partie par le langage trompeur de la publicité et de la propagande. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |