Les voix chaudes du Grand Nord dans l'oeuvre de Gabrielle Roy
Titre | Les voix chaudes du Grand Nord dans l'oeuvre de Gabrielle Roy |
Type de publication | Article de revue |
Année de publication | 2006 |
Auteur·e·s | Mitroi, A |
Revue | Cahiers franco-canadiens de l'Ouest |
Volume | 18 |
Numéro | 1 |
Pages | 31-43 |
URL | http://www.erudit.org/revue/cfco/2006/v18/n1/018870ar.pdf |
Texte complet | Les œuvres royennes mettent souvent en scène des oppositions rousseauistes entre la nature et la ville, le progrès et la vie simple, la plaine et la montagne. Roy donne souvent dans ses œuvres une préférence à la nature, la montagne et la vie simple. L'une des oppositions rousseauistes se trouve pourtant inversée pour Anca Mitroi : l’opposition entre le Nord et le Sud (liée à la parole, au chant et aux comportements) semble en effet être renversée de manière brouillée et paradoxale, puisque Gabrielle Roy attribue au climat froid et inhospitalier des terres nordiques les qualités du Sud rousseauiste. En étudiant l’opposition Nord/Sud et donc l’opposition chaud/froid, Mitroi montre notamment que le froid est connoté dans de nombreux écrits de Roy comme particulièrement fertile. Il est aussi une source de beauté, de chaleur humaine, de même qu’il est intimement lié à l’écriture puisqu’il apparaît producteur de récits dans des textes tels que « Un vagabond frappe à notre porte » et « Ely ! Ely ! Ely ! » Le Sud évoque par ailleurs, notamment dans La Petite Poule d’Eau, des dangers, le silence ou encore l’isolement. [par Annick Lavogiez] |