L’espace narratif de De quoi t’ennuies-tu, Éveline?: l’avènement d’un dire libérateur
Titre | L’espace narratif de De quoi t’ennuies-tu, Éveline?: l’avènement d’un dire libérateur |
Type de publication | Chapitre de livre |
Année de publication | 1995 |
Auteur·e·s | Guillemette, L |
Éditeur | Romney, C, Dansereau, E |
Titre du livre | Portes de communications. Études discursives et stylistiques de l’œuvre de Gabrielle Roy |
Ville | Sainte-Foy |
Éditeur | Presses de l’Université Laval |
Pages | 103-117 |
Texte complet | Structuré par l’opposition spatiale entre l’ici et l’ailleurs, De quoi t’ennuies-tu, Éveline? est représentatif de l’ensemble de l’œuvre. Si l’enchantement l’y emporte sur la détresse (contre toute attente puisque le texte met en scène la mort du frère), c’est que le signifiant premier du voyage d’Éveline se voit déconstruit par l’émergence d’un espace-temps lié à Majorique et au passé. Les souvenirs évoqués font ressortir une opposition sédentarisme-nomadisme qui débouche sur une opposition rêve-réalité, Majorique réalisant ses rêves de départ et Éveline s’ennuyant de ce qu’elle n’a pas vu. Entre les lieux parcourus et l’émergence de la parole d’Éveline, liée à sa libération de l’immobilisme passé, il y a une étroite correspondance, si bien que le voyage se transforme en quête identitaire et débouche sur l’émergence d’un discours au féminin. Puisque l’activité énonciatrice d’Éveline fait ressortir la plénitude du personnage de l’exilé, le «grand départ» de Majorique entraîne non pas la tristesse mais le rapprochement dans la joie de la grande famille humaine. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |