L’inversion du sujet dans les œuvres de Gabrielle Roy: effets stylistiques, cohésion et cohérence du discours
Titre | L’inversion du sujet dans les œuvres de Gabrielle Roy: effets stylistiques, cohésion et cohérence du discours |
Type de publication | Chapitre de livre |
Année de publication | 1995 |
Auteur·e·s | Romney, C |
Éditeur | Romney, C, Dansereau, E |
Titre du livre | Portes de communications. Études discursives et stylistiques de l’œuvre de Gabrielle Roy |
Ville | Sainte-Foy |
Éditeur | Presses de l’Université Laval |
Pages | 193-210 |
Texte complet | L’inversion du sujet, chez Gabrielle Roy, a deux fonctions. D’une part, elle fait vivre au narrataire les sensations et les sentiments, le transformant ainsi en témoin direct des impressions visuelles, auditives ou émotives particulièrement intenses, si bien que passé et présent, ailleurs et ici coïncident. D’autre part, elle contribue à la cohésion syntaxique, à l’enchaînement textuel, aussi bien qu’à la cohérence des idées, renforçant ainsi la vision de solidarité de l’auteure. L’inversion est moins présente dans les récits à caractère autobiographique, signe peut-être d’une réticence de l’auteure à faire pénétrer le lecteur trop avant dans ses souvenirs (sauf dans La Détresse et l’Enchantement, où cette pudeur ne joue plus, peut-être parce que l’auteure s’exprime cette fois en son propre nom), et particulièrement fréquente dans La Montagne secrète, où elle confère à la phrase royenne son rythme caractéristique. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |