TitreL’œuvre de Gabrielle Roy comme « espace autobiographique »
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference1994
Auteur·e·sRicard, F
Conference NameLittératures autobiographiques de la francophonie
Pagination23-30
Conference Start Date21/05/1994
ÉditeurParis, C.E.L.F.A./L’Harmattan, 1996
Conference LocationBordeaux
ÉditeurMathieu, M
Texte complet

Étudiée sur le plan diachronique, l’œuvre royenne présente un parcours auto- biographique en quatre étapes: le récit de fiction dans lequel apparaît un avatar de l’auteure, sans mention de l’inspiration autobiographique (c’est le cas de Mlle Côté dans La Petite Poule d’Eau), le mode pseudo-autobiographique où le nom du personnage, qui dit pourtant «je», diffère de celui de l’auteure (la Christine de Rue Deschambault), un mode plus ambigu où la narratrice n’est affirmée ni comme identique à l’auteure, ni comme vraiment différente d’elle (la narratrice sans nom de Ces enfants de ma vie), enfin l’autobiographie à proprement parler, La Détresse et l’Enchantement. La parution de ce dernier texte invite à une véritable relecture de l’œuvre, car tous les écrits (y compris ceux qui, en apparence les plus éloignés de la vie de l’auteure, la présentent sous un déguisement qui lui permet une franchise parfois supérieure) appartiennent, dès lors, à un immense «espace autobiographique» (Lejeune) qu’il importe de sonder. Ce qui est en jeu dans ce projet autobiographique, c’est «non pas l’aveu mais la recréation, non pas la restitution du passé mais sa réparation» (p. 28), moins le récit fait après coup d’une vie presque déjà achevée que la naissance, dans et par l’écriture, d’un sujet qui n’émerge qu’en se remémorant son passé, acquérant ainsi «existence et identité, une identité à la fois problématique et péremptoire, comme inassumable et cependant toujours à réassumer» (p. 28). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]

Back to Top