Narrer l’autre: la représentation des marginaux dans La Rivière sans repos et Un jardin au bout du monde
Titre | Narrer l’autre: la représentation des marginaux dans La Rivière sans repos et Un jardin au bout du monde |
Type de publication | Conference Proceedings |
Year of Conference | 1995 |
Auteur·e·s | Dansereau, E |
Conference Name | Colloque international «Gabrielle Roy» |
Pagination | 459-474 |
Conference Start Date | 27/09/1995 |
Éditeur | Winnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996 |
Conference Location | Collège universitaire de Saint-Boniface |
Éditeur | Fauchon, A |
Texte complet | Certains textes royens mettant en scène des immigrants soulèvent la question de la représentation des êtres marginaux «quand on parle soi-même d’un lieu non hégémonique» (p. 460). La représentation du territoire est liée à celle de la problématique identitaire: Elsa, dans La Rivière sans repos, ne se sent à l’aise ni dans le village des Blancs ni dans celui des Inuit; l’isolement de la maison de Martha, dans «Un jardin au bout du monde», souligne son altérité et sa marginalité. Si Gabrielle Roy illustre les différences culturelles, son discours n’est jamais marqué par l’hostilité ou le mépris. Attirés par les inventions des Blancs, les Inuit deviennent «autres dans leur propre pays» (p. 467); en revanche, dans «Où iras-tu Sam Lee Wong?», Roy «réussit à subvertir l’ethnicité fétiche et à la remplacer par une affirmation de la présence de la différence» (p. 468), message que ne réussit toutefois pas à déchiffrer le protagoniste. Sur le plan narratif, le jeu des déictiques spatiaux, temporels et pronominaux permet l’inscription dans le récit de la voix des personnages marginalisés, affaiblissant la hiérarchie narratrice-personnage et ouvrant le texte à l’altérité. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |