TitreOdours as Metaphor in Bonheur d’occasion
Type de publicationArticle de revue
Année de publication2001
Auteur·e·sBrotherson, L
RevueAustralian Journal of French Studies
Pages272-284
Texte complet

Après avoir évoqué l’intérêt grandissant des chercheurs à l'égard de la signification des odeurs en littérature, qui a souvent une connotation sociale, Lee Brotherson analyse la métaphore de l’odorat dans Bonheur d’occasion. Il rappelle d'abord le concept d’enfermement élaboré par Gaston Bachelard, afin de montrer dans quelle mesure celui-ci peut s’appliquer au premier roman de Gabrielle Roy. Pour Brotherson, l’odorat dans Bonheur d’occasion est lié au thème de l’emprisonnement et à la pauvreté des classes ouvrières de Saint-Henri. L’analyse de l’ascension d’Emmanuel Létourneau sur le Mont-Royal illustre notamment la façon dont les riches se différencient des pauvres en termes d’odeurs. Dépourvues de tout accès direct à la nature, contrairement aux habitants de la « cité des arbres » qu’est Westmount, les classes ouvrières sont confrontées à des odeurs plus artificielles, presque nauséeuses, telles que celles du café Quinze-Cents. En guise de conclusion, Brotherson développe l’idée selon laquelle la perception olfactive des habitants est intimement liée à la position qu'ils occupent dans la société. [par Annick Lavogiez]