TitrePère et fille
Type de publicationConference Proceedings
Year of Conference1995
Auteur·e·sMaindron, A
Conference NameColloque international «Gabrielle Roy»
Pagination 641-652
Conference Start Date27/09/1995
ÉditeurWinnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1996
Conference LocationCollège universitaire de Saint-Boniface
ÉditeurFauchon, A
Texte complet

Comme Marguerite Yourcenar dans Les Mémoires d’Hadrien, Gabrielle Roy, dans La Détresse et l’Enchantement, adopte le point de vue de l’être qui, parvenu à la fin de sa vie, tente d’en saisir la totalité. Dans cette reconstitution apparaît la figure d’un père solitaire, élevé dans la misère et en proie à de cruelles déceptions à l’âge mûr. Mais en imaginant son père avide, comme elle-même, d’affection et prenant pour le cacher un air sévère, Roy récrit le passé et se rapproche de son père en manipulant quelque peu les faits. Certaines figures masculines de l’œuvre, comme le capucin de Toutes-Aides et M. Saint-Hilaire, traduisent une volonté de rendre hommage à celui que, jeune, on n’a pas su comprendre; en revanche, en brossant le portrait de Father Perfect dans son jardin d’Éden, Gabrielle Roy a condamné sans appel son propre père, «ce damné de la terre» (p. 649). [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.]