« Quand donc ai-je pris conscience? » …
Titre | « Quand donc ai-je pris conscience? » … |
Type de publication | Conference Proceedings |
Year of Conference | 1987 |
Auteur·e·s | Maindron, A |
Conference Name | Un pays, une voix, Gabrielle Roy |
Pagination | 11-19 |
Conference Start Date | 13/05/1987 |
Éditeur | Bordeaux-Talence, La Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, 1991 |
Conference Location | Centre d’études canadiennes de l’Université de Bordeaux |
Éditeur | Piccione, M-L |
Texte complet | L’étude des premières pages de l’autobiographie de Gabrielle Roy met en lumière un jeu temporel complexe: de multiples passages fluides entre le passé simple pour les actions achevées, l’imparfait itératif, le passé composé pour les faits ayant encore une incidence sur la narratrice, et un présent qui est à la fois celui de l’écriture et celui de l’être dans sa permanence. À la différence des Beauvoir, Sarraute, Leduc, Gabrielle Roy n’ancre pas son récit dans une époque précise. Son indignation de Canadienne française brimée dans sa langue et sa culture la place dans la lignée des autobiographes romantiques tout en la rapprochant d’Antonine Maillet qui, elle aussi, s’intéresse au sort de la collectivité francophone en Amérique; le bonheur que lui donne la nature rappelle Rousseau. Enfin, c’est la détresse de sa mère qui inspire à Gabrielle Roy le désir d’écrire, ce qui lui évite de sombrer dans le nombrilisme de ceux qui se bornent à chanter leur Moi. [source: Saint-Martin, L. (1998). Lectures contemporaines de Gabrielle Roy: bibliographie analytique de la critique (1978-1997), Montréal, Boréal.] |